La méthanisation est un processus biologique complexe qui implique plusieurs étapes et des interactions entre différentes communautés microbiennes, pour assurer la bonne digestion et dégradation des biodéchets.
Dans cet article nous vous donnons un aperçu de ces étapes ainsi que des exemples de produits qui sont utilisés pour optimiser les réactions et donc augmenter le rendement de l’installation (c’est à dire la production rapide et efficace de méthane).
Au début du processus, les molécules organiques complexes sont décomposées en molécules simples grâce à l'action d'enzymes : c’est ce qu’on appelle l’hydrolyse. Ces enzymes brisent les liaisons entre les molécules, facilitant ainsi la digestion des substrats organiques.
Il est possible, pour accélérer l’hydrolyse, d’ajouter des enzymes au digesteur qui peuvent être sous forme liquide (comme MethaZyme) ou de poudre (comme MiaMethan ProCut).
Pendant l’acidogenèse, les produits de l’hydrolyse sont transformés en acides gras volatils (comme l’acétate, le propionate ou le butyrate). Ce sont les bactéries acidogènes qui sont responsables de cette étape.
Ces acides gras volatils vont ensuite être convertis en acétate, en dioxyde de carbone et en hydrogène par les bactéries acétogènes : c’est l’acétogenèse.
La prochaine étape de méthanogenèse a pour fonction de réduire ces trois dernières molécules en deux : le méthane et le dioxyde de carbone. L’ajout d’oligo-éléments peut optimiser ces étapes pour garantir une réduction rapide des acides gras volatils grâce aux résines chélates qui captent les acides en excès et les relâchent graduellement dans le digesteur – c’est l’objet du MiaMethan SOS par exemple.
C’est après la méthanogenèse que le méthane peut être récupéré et utilisé comme source d’énergie renouvelable (chaleur, électricité, gaz vert, biocarburant…). Ce biogaz peut encore contenir des impuretés comme le sulfure d’hydrogène, le dioxyde de carbone ou les composés organiques volatils.
Il existe deux types de produits pour réduire ces impuretés : des produits pour prévenir leur apparition pendant le processus, et des produits pour les éliminer à la fin.
Pour prévenir la formation de sulfure d’hydrogène dans le digesteur, on utilise des produits ferreux comme de l’hydroxyde de fer (Sorb Neo) ou du chlorure de fer (Kronofloc).
Pour épurer le biogaz une fois produit, les charbons actifs sont très efficaces : ce sont des produits poreux qui vont absorber ces composés. Il existe de nombreuses variétés de charbons actifs qui s’adaptent aux besoins, selon les proportions de sulfure d’hydrogène ou de composés organiques volatils à éliminer. Methappro propose une gamme complète de 5 charbons actifs selon les traitements à prévoir : traitement du sulfure d’hydrogène, traitement des composés organiques volatils ou traitement mixte.
Le pH et la température sont des facteurs cruciaux qui vont jouer sur l’efficacité des réactions. Ce sont donc deux données qu’il faut particulièrement surveiller, et qu’il faut être prêt à réguler si besoin.
Le pH doit être situé entre 6,5 et 7,5 pour créer l’environnement idéal pour les bactéries méthanogènes. En cas d’acidose (accumulation d’acides gras volatils entraînant une baisse importante du pH), on peut utiliser du carbonate de calcium qui va rehausser le pH, comme ce produit : Vitacarb.
Methappro a référencé pour vous les meilleurs produits pour optimiser chaque étape dans votre méthaniseur. Pour toute prise d’information supplémentaire ou demande de devis, contactez-nous : louis@methappro.fr