Qui dit stockage de biodéchets, dit logistique pour trouver un contenant et son mode de transport adéquat.
Cette organisation ne doit pas devenir une contrainte pour le producteur de biodéchets qui a souvent déjà un système mis en place pour collecter et stocker ses déchets. Mais de la même manière, elle doit aussi pouvoir s’adapter aux problématiques de réception du site de méthanisation et à un mode de transport simple.
Cette gestion de la supply chain est d’autant plus importante avec le durcissement de la loi anti-gaspillage qui demande aux producteurs de collecter séparément leurs biodéchets et de les revaloriser en méthanisation ou en compost.
Le premier critère qui définit le contenant est le type de biodéchet : conditionné ou non / solide ou liquide / taille / manière dont il est collecté… D’autres critères peuvent également entrer en jeu comme des contraintes financières ou d’espace suffisant pour disposer d’un grand contenant par exemple.
Les types de contenants peuvent être par exemple :
- Des big bags fermés et étanches, comme avec des biodéchets provenant de moulins. Ils permettent de contenir entre 500 et 1000kg de matière selon le biodéchet et sont facilement transportables sur des palettes. Sur l’unité de méthanisation, ils nécessitent une aire de stockage à part et une logistique particulière pour pouvoir les vider.
- Des plus petits sacs sur palettes : ce sont généralement des sacs de 25kg contenant par exemple des farines déclassées. Ils demandent eux aussi un espace de stockage séparé des tas en vrac chez le méthaniseur, mais surtout une main d’oeuvre plus chronophage et une vigilance quant au matériau des sacs : si les sacs sont biodégradables à 100%, ils peuvent être incorporés directement dans la trémie mais il faudra toujours séparer ce qui ne l’est pas (comme des ficelles qui ferment les sacs par exemple).
- Des caisses-palettes ou pallet-box qui permettent de stocker hermétiquement des matières en vrac. Elles demandent d’avoir le bon matériel pour pouvoir les gerber ou encore les retourner en toute sécurité, et de prévoir un transport qui retourne sur le site de départ pour ramener les caisses vidées à chaque rotation.
- Des bennes ampliroll (15m3, 20m3 ou 25m3). Ce type de contenant est intéressant pour des déchets comme du marc de pomme ou des drèches. Dès que la benne est pleine, nous organisons une rotation pour aller la vider sur le site de méthanisation puis la ramener vide.
- Des bennes céréalières à grande contenance et dans lesquelles le déchet va être transposé pour chaque rotation en général.
- Pour des biodéchets liquides : on peut prévoir un camion-citerne pour des gros volumes ou un IBC (cuve de 1000L) pour des plus petits volumes
Le contenant et sa taille vont aussi être un critère de la fréquence des rotations : plus on peut stocker, moins les rotations seront fréquentes et donc plus les coûts de transport pourront baisser.
Le moyen que l'on choisit n'est pas réglementé selon le type de biodéchet. Néanmoins il y a des bonnes pratiques à respecter pour s'assurer d'une bonne préservation des matières organiques, et notamment des plus sensibles (comme les SPAN).
Méthappro vous accompagne dans l’approvisionnement en intrants et dans la construction d’une solution sur-mesure pour s’adapter aux problématiques du producteur de bidoéchets et du méthaniseur. Le choix du contenant et du transport se fera aussi dans le but de conserver au maximum les pouvoirs méthanogènes des produits. Nous pouvons adapter le mode de transport au matériel déjà disponible, ou proposer des solutions avec location des contenants les plus adaptés.
Enfin, il faudra également être en ligne avec les réglementations liées au transport de biodéchet : selon la nature de la matière, certains documents de traçabilité seront nécessaires comme le bordereau de suivi des déchets. Nous allons bientôt dédier un article spécialement à ce sujet.
Pour plus d’information, contactez notre équipe : contact@methappro.fr