Les entreprises productrices de biodéchets et sous-produits sont nombreuses et particulièrement dans le secteur de l’agroalimentaire. Parmi elles, les laiteries et fromageries comptent des biodéchets inévitables dans leurs processus de fabrication. Ceux-ci peuvent être de natures et de potentiels méthanogènes différents et donc nécessiter des traitements et logistiques variables.
Le petit-lait, aussi appelé sérum ou lactosérum, est le résidu liquide qui reste après que le lait ait été caillé et que la matière grasse et les protéines aient été extraites pour fabriquer le fromage. Il est riche en lactose et protéines et constitue un produit intéressant pour un méthaniseur bien que son pouvoir méthanogène ne soit pas systématiquement élevé (il peut varier entre de 35 et 100 nm3 de CH4 par tonne de matière brute, selon les modes de production).
Le marc de caillé est la partie solide qui reste après l'extraction du petit-lait. Il est généralement utilisé comme aliment pour animaux ou peut être transformé en d'autres produits, tels que des compléments alimentaires ou des produits cosmétiques.
Les eaux de lavage, ou eaux blanches, sont les eaux qui servent pour rincer le matériel après une production. Elles peuvent être revalorisées en méthanisation uniquement dans le cas où elles n’ont pas été mélangées à des produits de nettoyage qui seraient nocifs pour la biologie d’un méthaniseur. Leur potentiel méthanogène est souvent faible car la matière organique est très diluée (autour de 18 nm3 de CH4 par tonne de matière brute) mais il arrive que les volumes de matière sèche soient plus présents et donc le pouvoir méthanogène plus intéressant.
Le babeurre est un liquide issu de la fabrication du beurre par barattage : on l’appelle aussi lait de baratte ou lait battu. Il a un potentiel méthanogène généralement autour de 37 nm3 de CH4 par tonne de matière brute.
Enfin il peut arriver que des produits finis soient déclassés, pour raisons commerciales ou de date de péremption. Dans ce cas le potentiel méthanogène peut être intéressant puisque la matière organique est optimisée. Du lait peut avoir un potentiel méthanogène autour de 70 nm3 de CH4 par tonne de matière brute, du fromage blanc autour de 100 nm3, ou encore du fromage bien plus élevé selon le fromage en question.
Tous ces produits proviennent de l’animal et entrent donc dans la catégorie des SPAN ‘Sous-Produits Animaux’. Cette origine entraîne une réglementation bien particulière autour de leur traitement. Pour les méthaniseurs cela implique d’avoir un agrément sanitaire (sauf dérogation dans certains cas), et de s’assurer que le produit soit hygiénisé (chauffé à 70° pendant quelques heures) avant d’entrer dans la biologie du méthaniseur.
Methappro référence des partenaires laitiers et fromagers qui ont des volumes réguliers de biodéchets dont ils doivent se débarrasser. Pour toute demande, contactez-nous ! contact@methappro.fr