Dans cet article, nous nous concentrons sur la zone ‘Nord-Ouest’ de la France pour comprendre comment s’y est développée la méthanisation. Cette zone est grossièrement définie par la carte ci-dessous : elle comprend notamment la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire.
Cette carte créée par Methappro représente tous les méthaniseurs en fonction ou en projet en France métropolitaine. Les balises jaunes sont les sites en injection (production de biométhane) et les balises bleues sont les sites en cogénération (production d’électricité).
Avec celle du Nord-Est français, cette zone est la plus développée en termes de nombre de sites de méthanisation en fonction. On peut estimer ce nombre fin 2023 plus de 620 sites en comptant ceux qui sont en construction ou projet.
La très grande majorité de ces installations sont agricoles : nous sommes sur des terres d’élevage qui offrent donc un gisement intéressant et un modèle circulaire pour les exploitants de ces régions.
Si on prend l’ensemble de la zone définie, la proportion d’unités en cogénération est légèrement majoritaire par rapport aux sites d’injection (environ 60%). Cela s’explique encore une fois par l’importance des exploitations animales : les éleveurs choisissent plus souvent un modèle de cogénération pour leur projet, qui est moins coûteux et leur permet de créer un système vertueux au sein de leur exploitation.
Les 3 régions de cette zone se sont développées plus ou moins de la même manière, bien qu’à des échelles différentes.
La Bretagne est la deuxième région de France comptant le plus de sites de méthanisation après le Grand-Est. On estime à ce jour ce nombre autour de 260 en comptant les sites en projet.
Dans cette région où l’élevage est très présent, les lisiers et fumiers sont des intrants intéressants pour leur grand volume malgré un faible pouvoir méthanogène.
C’est plus précisément dans le département de l’Ille-et-Vilaine que l’on retrouve la majorité des unités de la région (environ 100 avec les projets), et là aussi que la méthanisation par injection s’est le plus développé.
En Normandie, bien qu’il y ait un peu moins d’unités qu’en Bretagne, la méthanisation est aussi très ancrée. On y compte une majorité de sites qui fonctionnent en cogénération, et c’est d’ailleurs la 3ème région française qui en compte le plus après le Grand Est et la Bretagne : on dépasse légèrement les 200 avec les sites en projet.
On considère que 70% des terres de Normandie sont agricoles, ce qui en fait encore une fois un très bon candidat pour la méthanisation. Et les projets continuent d’affluer !
On retrouve aussi beaucoup de méthaniseurs dans la région des Pays de la Loire : quasiment 180 sans compter les stations d’épuration ou valorisation chaudière. Cette région aux agricultures diversifiées (élevage et productions végétales) est un excellent gisement pour un projet de méthanisation. C’est en Vendée et Maine-et-Loire que l’on trouve actuellement le plus de sites (quasiment 40 à chaque fois), mais beaucoup de projets sont en file d’attente pour de futures constructions dans la région.
Zone pionnière de la méthanisation française, le Nord-Ouest a donc déjà bien avancé dans ses ambitions d’un mix énergétique plus vert. Ces 3 régions ont su exploiter leur richesse de terres agricoles pour créer un système plus durable et responsable, qui devrait continuer à grandir dans les prochaines années.
Industriels de la région ou d’ailleurs : si vous souhaitez revaloriser vos biodéchets en méthanisation, contactez-nous ! louis@methappro.fr
Les chiffres de cet article proviennent de la base de données Methappro et peuvent évoluer en fonction des critères choisis et des évolutions réelles (nouveaux projets, cessions d’unités…).
1 commentaire
Bonjour
Avez-vous un commercial sur la bretagne svp ?